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Forum consacré à la Bande-Dessinée Les Légendaires de Patrick Sobral et Les Légendaires Origines dessinée par Nadou.
 
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 Chasseurs de Primes.

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Jaguarian
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MessageSujet: Chasseurs de Primes.   Chasseurs de Primes. EmptyDim 2 Déc - 7:47

Récit par Jaguarian Chasseurs de primes


Chapitre 1 : Une cible intéressante



Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu'il poireautait, et cela commençait sérieusement à l'irriter. Il était en voie de se refaire un nom dans le milieu, et il ne pouvait permettre à personne de se moquer de lui. Avant l'incident Jovénia, aucun homme n'aurait été capable de le défier, car sa musculature et l'arme redoutable qu'il portait alors dissuadait même les plus imprudents de l'approcher. Mais cela n'était plus qu'un vieux souvenir... Ses muscles avaient disparus en même temps que son âge, et aujourd'hui il n'était plus capable ne serait-ce que de soulever ladite arme, contraint de se résoudre a l'épée qu'il avait achetée à son retour a la ville. La seule chose qu'il avait conservée de cette époque était son chapeau de cow-boy, maintenant trois fois trop grand pour lui. Depuis il essayait sans relâche de se refaire une réputation, car son nom n'était guère resté dans les mémoires après ça. Maintenant il était devenu moins-que-rien. Et le voilà a traîner dans cette auberge miteuse, a attendre un indic retardataire, pour lui donner une cible « digne de lui » … Quelle misère.

Il releva un peu son chapeau, pour observer la clientèle. A sa droite, accoudé au comptoir, discutait paisiblement un couple qui faisait, à son goût, bien trop de bruit pour des propos aussi niais. Un peu plus loin, sur la première table, un groupe de joueurs de poker, qui se disputaient sur telle ou telle carte. Il but du bout des lèvres une gorgée du soi-disant vin de Rymar servi par le patron, puis regarda vers l'entrée. Un balayeur réprimandait un jeune étourdi qui avait renversé une chaise. Comment dire cela ? Depuis deux ans maintenant, tout le monde avait le même âge, et tout le monde faisait à peu de chose près la même taille, hormis bien sur les vrais enfants de la dernière génération. Mais le fautif, lui, irradiait la jeunesse, de toute son âme. Il se surpris à sourire à la pensée que ce balayeur avait peut-être vingt ans de plus que celui après qui il râlait, mais que celui-ci le traitait comme son égal. Dans le temps, le gamin se serait peut-être, voire sûrement répandu en excuses une fois qu'il aurait croisé le regard qui se dissimulait habilement derrière le chapeau de cow-boy, mais hélas, le chasseur ne valait pas mieux que le balayeur, de nos jours. Après avoir accordé un bref « Pardon » à son interlocuteur et relevé la chaise à la hâte, le garçon se dirigea vers le comptoir. Il se plaça à sa droite puis s'adressa au patron : « Je pourrais avoir du lait de Girawa, s'il vous plaît ? » Sous son chapeau, l'homme ne put s’empêcher d'esquisser un sourire, c'était vraiment un gamin. Mais ledit patron, qui avait évidemment vu toute la scène, lui renvoya un regard de travers. Méfiant, il demanda au gosse si il avait de quoi payer. Tout souriant, il sortit une bourse en cuir de sa poche : « Bah bien sur !! ». Même l'homme au chapeau avait pu voir qu'elle était trouée. Ça ne rata pas. Une seconde après, les économies du môme se retrouvèrent a rouler par terre. Le chasseur posa son verre et se baissa pour ramasser un ou deux kishus, puis il les tendit au patron : « Ça suffira pour le lait, j'imagine. » Le patron sourit en ramassant les pièces, et il se retourna pour chercher de quoi satisfaire son nouveau client.

Une fois sa monnaie ramassée, le garçon jeta une coup d'oeil à l'étrange personnage qui se tenait à sa gauche...
« Tu es Maroti, pas vrai ? » L'homme en question, qui avait repris son verre, manqua de s'étouffer dans celui-ci. Il articula désespérément une réponse qui ne ressemblait pas à grand-chose, avant de tousser de plus belle. « C'est ça, hein ? J'ai deviné hein ? C'est grâce au chapeau ! » Ayant repris son souffle, L'homme au chapeau fit taire le gosse :
« Mais enfin tais-toi !! Tu es qui toi, gamin !? Tu ne va pas me dire que c'est toi mon indic, si ?
-Ben si, répondit-il, pourquoi ? »
Un vague de solitude s'abattit sur Maroti... Ils lui avaient envoyé un bleu. Un novice. Il ne valait donc pas plus que ça ? Presque les larmes lui auraient monté aux yeux si jamais il pouvait ressentir quoi que ce soit. « Sortons. Immédiatement » ordonna t-il d'un ton sec.
-Hein? Mais et mon lait ? J'ai payé deux kishus moi !!
-Alors tu vas devoir être généreux. » Et il entraîna de force le gosse à l'extérieur.
Celui-ci tenta pitoyablement de résister, sans grand succès, naturellement.
« Mais tu es complètement fou !! On t'as déjà parlé de la discrétion ?
-Hein ?
-On ne parle pas comme ça innocemment dans une taverne !!
-Mais je sais ! J'ai dit ton nom de code non ?
-Non ! Tu l'as HURLE ! Espèce de....de....
-Pardon ! Pardon !
-Passons, Maroti repris son calme, Ou est le lieu du rendez vous avec le client ?
-Mais tu veux pas savoir le mien, de nom de code ?
-J'en ai rien à faire, a vrai dire, gamin.
-C'est Méga !
-C'est bien.
-Non, c'est Méga ! Je le sais quand même !
-Raaah tu m'énerves ! Emmène moi au point de rendez-vous. Tu sais ou c'est au moins ?
-Bah oui ! C'est chez mon oncle !
-Ton oncle ?
-Oui ! Tu sais, celui qu'on appelle A. »

Vous savez, la tête que vous feriez si, un beau matin en sortant de chez vous, vous découvriez que vous vous êtes téléportés à Rymar, ou un ogre en caleçon se battait avec un poulpe géant armé de beignets au fromage sur le toit de la mairie de la ville ? Et bien vous avez alors à peu près une idée de la tête d'étonnement complet et illogique que fit Maroti en entendant cette phrase. Il dit alors ceci (assez rapidement d'ailleurs, je vous conseille donc de lire à une certaine vitesse, pour mieux apprécier l’exploit qu'il réussit en articulant correctement) :
« Attends quoi ? Ton oncle à toi, le mioche, c'est A ? Le A ? Le patron du crime organisé, le gérant du bingo book universel, le maître incontesté de toutes les contrées de Klafooty à Sabldoray dans le milieu de la chasse de primes et de la criminalité ?
Méga rétorqua alors la pire chose que Maroti aurait pu entendre à ce moment précis :
-Et c'est toi qui parlais de discrétion ? »
Maroti se demandera encore deux années entières pourquoi à ce moment il n'a pas décollé la tête de Méga de ses épaules.....
Allez savoir.
Méga ouvrit la marche :
« Ben alors ? Tu viens ?
-Oui, oui... dépêchons nous, répondit Maroti, dans un savant mélange de rage et d'incompréhension. Ne le faisons pas attendre... »

Ils bifurquèrent plusieurs fois sans raison apparente, puis Méga crut même bon de s’arrêter un instant chez un vendeur de friandises, puis après quatre détours, un allez retour et une crise de nerfs, ils arrivèrent dans une minuscule ruelle étroite et qui était clairement une impasse. Maroti allait s’apprêter a frapper le jeune Méga de sa lame pour lui apprendre l'orientation lorsque celui-ci alla tripoter une ou deux pierres du mur. L'instant d'après, l'étrange duo tombait a travers la pénombre qui avait remplacé les dalles sur lesquelles ils se tenaient...

Pendant ce temps le patron de la taverne finit par boire lui même le lait de Girawa, fatigué d'attendre.

Maroti et Méga se relevèrent péniblement du lit de coussins moelleux qui avait amorti leur chute.
Le chasseur se rua sur son chapeau et le remit sur sa tête. Plutôt perdre son épée que le dernier vestige de sa gloire passée. Il regarda autour de lui, non sans le réajuster au passage.
La pièce était éclairée uniquement par deux ou trois flambeaux, et un grand drap rouge brodé d'un A calligraphique lui barrait la vue au delà de cinq ou six mètres. Devant eux se trouvaient une table entourée de plusieurs coussins, sur lesquels deux enfants encapuchonnés les regardaient. L'un des prit la parole :
« Bien le bonjour, Maroti. Je suis heureux que mon neveu aie réussi à te trouver.
Bien que Méga s'agenouilla instantanément, Maroti resta de marbre et regarda son interlocuteur :
-Vous avez un contrat pour moi, il me semble.
-Enfin, je t'en prie, répondit la capuche en question, viens t'asseoir avec nous. Toi aussi, Méga. »

Les deux intéressés prirent place autour de la table, face aux deux silhouettes. L'autre n'avait d'ailleurs toujours pas dit un mot. Maroti essaya discrètement de distinguer un tant soit peu le visage qui se dissimulait sous la première capuche. C'est que ça rapporte sur le marché, ce genre d'info.
« Comme tu t'en doutes sûrement, je suis A.
-C'est un honneur répondit Maroti. Vous m'avez fait appeler ?
-Bien entendu. Tiens ! Il déboucha une bouteille de verre violette et servit une coupe en or a son neveu et à Maroti, C'est autre chose que la gadoue que te servais le patron de l'auberge du halo, hein ? Ça c'est du vin de Rymar, du vrai.
-Euh mon oncle... intervient Méga...moi et l'alcool.. enfin, je suis désolé mais..
-Ah ! Oui exact ! Interrompit A en reprenant la coupe, excuse moi, j'avais oublié tes manies. »
Maroti prit sa coupe, mais ne but pas. Il reporta son attention sur le muet. Apparemment il venait de faire un long voyage, vu la poussière sur le manteau. Mais il se tenait droit, ce qui implique une grande fermeté, ou un entraînement militaire poussé. A reprit la parole :
« Si je t'ai fait quérir, c'est pour que tu accomplisse un contrat pour notre ami ici présent.
-Quel genre de contrat ?
-Difficile. Il but un peu de vin. Voire carrément impossible pour toi seul. C'est pourquoi tu vas recevoir de l'aide.
-Ah ? A son tour, Maroti, rassuré, sirota un peu du contenu de son verre. Effectivement, le vin était délicieux.. De l'aide ? Et qui donc ?
-Je veux que ce contrat endurcisse un peu mon neveu.
Ce fut la deuxième fois que Maroti manqua de s’étouffer ce jour là. Il tenta habilement :
-Je suis désolé, mais je travaille seul. »
La seconde silhouette parla alors d'un ton dur :
« Seul, mon contrat est impossible a réaliser. Je ne parle pas de menu fretin.
-Et puis, intervint A, un autre encore viendra t'aider... Seulement aujourd'hui il est à Orchidia.
-Et je puis savoir qui est notre cible ? Se résigna Maroti
-Oh mais tu la connais déjà répondit A.
-Qui est-ce donc ? Demanda à son tour Méga dans un sourire, Je suis assez pressé de savoir. »
La seconde silhouette posa une main ferme sur la table, et le manteau, en se relevant, révéla l’emblème bien connu des faucons d'argents, et un portrait robot de la cible. Méga cessa de sourire, une ambiance lourde tomba dans l'air.
« C'est un déserteur. Son nom est Danaël. »


Dernière édition par Jaguarian le Mar 9 Juil - 9:12, édité 1 fois
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Jaguarian
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MessageSujet: Re: Chasseurs de Primes.   Chasseurs de Primes. EmptyMar 4 Déc - 8:37


Chapitre 2 : Un jour comme les autres...



L'homme voltigea sur plusieurs mètres pour finir lamentablement par s'écraser sur une table trop exposée. Mais le marakas n'en avait pas fini avec lui.
« Tu vas apprendre le respect !! »
Il bondit droit sur sa victime, mais un homme s'interposa entre eux.
« Pitié !! Il n'avait pas vu !! Laissez-nous s'il vous plaît !!
-Dégage ! »
Une rapide charge de l'épaule envoya le type s 'écraser à terre, et l'assassin d'élite s'approcha de sa première proie. Celle-ci voulut se relever, mais la seconde d'après, la poigne de fer du tueur lui enserrait la gorge, pire, les griffes recourbées qui terminaient ses doigts se plantaient lentement dans la chair du cou. Le pauvre homme gémit de peur, tandis que le marakas reprit la parole :
« Dorénavant, tu ne bousculera plus les gens que tu ne connaît pas, n'est-ce pas ?
-Non !! Non !! Pitié, c'est promis !!!
-Et tu n'insultera pas non plus ceux qui protestent devant tes pathétiques affronts ?
-Plus jamais, je vous le jure !!! Pitié ! Laissez-moi la vie !! »

C'est quand même drôle. Depuis un certain accident Jovénia, les visages qui imploraient sa clémence étaient encore plus pitoyables. Mais décemment, il ne pouvait pas tuer de sang froid un type qui l'avait bousculé comme ça dans la rue. Il détacha sa main griffue de la gorge de l'insolent, laissant une marque dans sa chair, et un minuscule filet de sang qui s'écoulait vers la nuque.
« Tu ne vaux même pas la peine que je te tue, ça ne me ferait même pas rire. »
D'autant plus qu'il commençait à y avoir une petite foule autour d'eux, et que si ça finissait en mêlée, il n'aurait peut être pas l'avantage. Peut être. Faut voir. Ça dépend des jours. Ya vraiment des fois où il se serait jeté dans le tas a cœur joie, mais quoiqu'il aurait pu dire, il était un brin fatigué.
Il se releva, et jeta un regard sombre aux passants qui lui barraient le passage.
« Écartez vous, je suis pas d'humeur.
-Tu ne peux rien contre nous tous, assassin. »
La première victime en profita habilement pour ramper à l'abri.
Le colosse qui lui faisait face, bien qu'il resta un enfant, possédait une musculature impressionnante, et était un peu plus grand que la moyenne.
Il devait bien avouer : décidément, les orchidiens des grandes villes étaient a la hauteur de leur réputation...
Si il n'avait pas pu tuer ce colosse et au moins quatre des nombreux types derrière lui en moins de trois secondes, il aurait presque trouvé le quartier effrayant. Mais ça n'était pas le cas.
« J'ai dit dégage, gros tas. T'es sourd en plus d’être totalement inconscient? »
Il s'amusa a faire ce petit cliquetis avec ses griffes qui flanquait tellement la trouille à ses adversaires. Le grand baraqué pâlit.
Finalement, un peu d'exercice ne lui ferait pas de mal,pensa t-il.
Il n'avait aucun remords à tuer. N'importe qui, n'importe où, n'importe quand. Car en plus d’être naturel, tuer était si amusant et distrayant.

Il voulut charger le groupe en face de lui, mais un main s'abattit sur son épaule.
« Arrête toi, Gryfman! T'en a déjà assez fait nan? »
Le marakas se retourna rageusement et rugit à l'autre:
« Lâche-moi!!! Tout de suite!!
-Pas question. J'ai a te parler.
-Je t'ai dit de ne pas t'en mêler, Anawan, dit Gryfman en lui jetant un regard glacial, ou tu vas y passer en même temps que ces idiots!
-Tu te surestimes, mon pauvre. Un sourire apparut sur les lèvres dudit Anawan, comme si tu étais capable de me tuer.
-Tu tiens vraiment à essayer? »
Le marakas commençait à s'énerver, et les deux chasseurs de primes s'observèrent un moment, en se défiant du regard pour pousser l'autre à attaquer en premier.
Finalement, Anawan s'adressa à la foule:
« Il y a plus rien à voir. Écartez-vous. »
Même le colosse ne s'interposa pas. Un marakas pouvait peut être être débordés par le nombre, mais deux tueurs, c'était un peu trop pour des citoyens normaux, même si le second semblait désarmé, il semblait clairement aussi féroce que le premier. La troupe se dispersa peu à peu, les laissant presque seuls dans cette rue étroite. Ils se trouvaient dans un des quartiers les plus mal famés de la ville de Ravien, qui se trouve au sud du royaume d'Orchidia et qui fait sans cesse la concurrence à la capitale sur tout les terrains. Ici la vie n'était pas facile tout les jours. Mais les chasseurs ne cherchent pas une vie facile.

Après encore un moment de défi, Anawan fit comprendre d'un signe de tête comprendre à Gryfman qu'il devait le suivre. Ils se mirent en route. Le marakas s'interrogea:
« Tu disais devoir me parler, nan? Mais qu'est-ce que tu fais ici?
-C'est lié, enfin. Je suis ici pour toi. Tu as un client.
-Hein? Mais ça ne te concerne pas! Tu t'occupe de la chasse toi! A moins que les patrons aient compris que tu n'étais qu'un morveux bon pour les courses personnelles. »
Un regard noir suivit.
« Moi j'ai réussi à me créer une équipe complète au moins. Mais toi tu ne peux pas t’empêcher de tuer tes coéquipiers. Enfin... Si c'est moi qui vient te chercher, c'est parce que j'étais sur le même contrat que toi, et dans la même ville. Mais tu as tué Frank le rouge sans me laisser le temps de m'en mêler.
-Tu es si lent que ça? sourire ironique de Gryfman, virage à droite. Le contrat date d'il y a trois jours pourtant. »

Anawan s’arrêta.

« T'emballe pas, t'as eu de la chance. Mon équipe l'aurait laminé sans lui laisser le temps de parler... Mais bon. Tu es allé récupérer la prime, je suppose?

-Tu me prends pour un bleu? L'argent est déjà à l'abri, même pas la peine pour toi d'aller essayer de le récupérer.
-Tch! »
Ils recommencèrent à marcher sans un bruit.
Après un certain temps, ils se retrouvèrent dans une place totalement abandonnée, dont les maisons aux alentours semblaient désaffectées.
« Très bien. Reste la.
-Tu oses me donner des ordres?
-Recommence pas. Je vais chercher le client, et mon équipe est à l'intérieur. Ça m'étonnerai que tu veuille tous les revoir. »
Il laissa un blanc pour le petit effet.
« Si?
-Surtout pas.
-Bon »
Anawan rentra par la petite porte arrière de ce qui semblait être une maison en ruine, laissant le marakas seul.

Gryfman patienta, et frotta nerveusement ses griffes les unes contre les autres. Un peu après, la porte se rouvrit sur une silhouette en manteau droite comme un i, qui s’avança vers le tueur. La capuche était rabaissée, et le visage austère qui sortait de la longue cape désignait clairement un soldat.
« Hum! T'es qui, toi?
-Un tueur. Et vous?
-Vous n'avez pas besoin de le savoir.
-Qui vous envoie?
-Vous n'avez pas besoin de le savoir. Juste que l'ordre de mission est passé entre les mains de A. »

Légèrement impressionné, Gryfman reprit la parole, et posa la seule question intéressante, au final.
« Combien?
-Énormément. Assez pour vivre le restant de tes jours sans t'inquiéter.
-C'est-à-dire?
-3.000.000 de kishus par personne. »
Gryfman ne broncha pas. Qu'il montre un signe que le prix était impressionnant et celui ci diminuera. Au contraire:
« Ça, ça dépendra de la cible. On est combien sur le contrat?
-Trois, tes deux coéquipiers n'ont pas d'équipe non plus. Un point de rendez-vous a été fixé à Larbos.
-Et nous sommes les seuls sur le coup?
-Oui.
-Si je rentre seul, j'aurais 9.000.000 de kishus?
-Ne pensez pas à les tuer. L'un est le neveu de notre cher A, tandis que l'autre est un très bon tueur.
-Hm! On verra ça.....
-Voulez vous connaître votre cible?
-Donnez moi un nom, je vous renverrai une tête.»
Gryfman était plus que sur de lui.
« Danaël de Larbos, déserteur des faucons d'argent. »
Il tiqua.
« Le légendaire?? Mais enfin je ne peux pas faire ça!
-Vous ne vous sentez pas à la hauteur?
-C'est pas la question! C'est un héros!
-Vous êtes payés, non?
-C'est moral. Je peux pas faire ça.
-Puis-je vous rappeler un détail?
-Allez-y.
-Si vous refusez le contrat, je placerai l'argent qui est sur moi sur votre tête. Puis j'irai voir Anawan et sa bande de chasseurs, juste derrière cette porte.. A un contre quatre, je me demande combien de temps vous allez arriver à tenir. »
Gryfman prit un air féroce sous la menace
« Sauf si je vous tue ici et maintenant. Qu'en dites-vous? »
Les griffes jaillirent de ses manches, mais l'autre reprit doucement la parole:
« Allons! Allons! Un dernier détail. Jadina, La princesse magicienne des légendaires, dite Reine de la foudre, est l'héritière du trône d'Orchidia. Un sourire glauque tordit la bouche de l'inconnu. Et la cousine du compte Kasino, qui à acheté l'ordre des Marakas, et qui... ne vous porte pas dans son cœur, je crois? »
Gryfman sentit la fureur parcourir chaque centimètre de son corps. Ce type était informé, très bien informé..... Mais il ne put se résigner à laisser passer une occasion pareille.
« Je peux la tuer?
-Disons que si la lignée et le royaume d'Orchidia subissaient quelques...dommages ''accidentels'', cela ne nous empêcherait pas de dormir.... et cela vous rapporterai un peu d'argent de poche supplémentaire.
-Marché conclu. »
L'homme sourit. Il se retourna et parla une ultime fois.
« Aux alentours de Larbos. Dans trois jours. Une auberge en foret. ''La grande escale''.
-Je connais.
-Parfait. »
Puis le soldat inconnu disparut au coin de la rue, en tournant vers le centre de la ville.

Hm! Décidément elle était vraiment intéressante cette cité. C'est sur cette pensée que le tueur se mit en route.

Plusieurs mètres plus haut, accroché certes bizarrement mais avec une complète maîtrise, un certain chasseur de primes qui était ressorti du bâtiment grâce à une fenêtre cachée a l'étage émis un sourire des plus sournois, puis il se lâcha d'une main pour sauter jusqu'au balcon, et entra dans la maison qui était totalement plongée dans le noir.
Trois silhouettes sombres dont il sentait la présence sans pouvoir les distinguer le regardaient attentivement. Anawan prit alors la parole.
« 3.000.000 de kishus chacun, ça vous intéresse?
-C'est une sacrée somme.
-Raaah naaaan! On va devoir aller où encore? Dis-moi que ça n'est pas trop loiiin.
-Tu nous a trouvé quelque chose? »
Seule la dernière réponse comptait.
« Wep! On a deux cibles intéressantes. Ça vous dit un voyage à Larbos? »


Dernière édition par Jaguarian le Mar 9 Juil - 9:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Chasseurs de Primes.   Chasseurs de Primes. EmptyVen 7 Déc - 6:10


Chapitre 3 : Réunion



« J'ai mal au dos!
-J'm'en fiche.
-J'ai faim!
-J'm'en fiche.
-On est paumés, la! Et on va finir par prendre racine ici si on se remue pas un peu! »

Méga commençait sérieusement à l'agacer. Mais il y avait un point ou il n'avait pas tort...
Ils étaient paumés. Pourtant ils avaient bien pris à droite au grand chêne, non? Mais cette clairière était pas sur la carte. Enfin, en tout cas il ne la voyait pas. La poisse.
L'auberge devrait pas être loin, pourtant.

« Hé tu m'écoutes, oui? s'impatienta Méga.
-Hmm-hm. Répondit Maroti d'un air distrait (Il avait rapidement appris à ignorer le garçon lorsque cela était nécessaire.)
-Raaaaah! râla le petit jeune en se retournant.
-C'est par la. Dit le chasseur de primes d'un air décidé, en indiquant droit devant eux. Suis-moi. »

Et ils se remirent en route, contournant plusieurs arbres et se frayant un passage entre les racines.
Méga se permit de reprendre la parole:

« Comment tu peux en être aussi sûr?

-Pile ou face. C'est infaillible. »

Le p'tit jeune regarda alors l'homme au chapeau avec des yeux ronds, se demandant s'il plaisantait ou non.

….

Pas apparemment.
Après quelques instants, le sol couvert de racines se transforma peu à peu en sentier, puis l'auberge jaillit d'entre les arbres. « Nous y voila » pensa Maroti. Ils se rapprochèrent et constatèrent que l'auberge avait quand même une certaine classe. Seul bâtiment isolé dans la forêt de Cherwoude, tout les voyageurs s'y attardait donc inévitablement. Au dessus de la porte pendait fièrement l'enseigne marquée La grande escale, ce qui aurait été un bel effet de style si un nid n'avait pas été installé par un famille de pies juste au-dessus de ladite enseigne. Bien dommage. En jetant un coup d'oeil rapide lorsqu'ils passèrent devant les écuries, les deux chasseurs de primes remarquèrent qu'il devait y avoir deux ou trois clients déjà dans l'auberge.

Ils entrèrent.
L'aubergiste les jaugea rapidement du regard.
« Holà! Vous, je veux bien vous offrir une tournée si vous ne vous êtes pas perdus!
-Malheureusement.... se résigna Maroti, je crois qu'on va devoir payer.
-J'en étais sur! se gaussa le patron. On a beau leur dire d'aller à gauche à partir du grand chêne, personne n'écoute! »
Méga ne se prêta pas au jeu, et alla directement a la première table qu'il aperçut:
« On pourrait avoir un repas, s'il vous plaît? Je meurs de faaaiiiim.
-Bien sur, attendez, ma fille va prendre votre commande» répondit le chef.
Maroti alla rejoindre son compagnon.

Une fois assis, Méga le regarda dans les yeux. Son message était clair: « Et maintenant? On fait quoi? » Le tueur attendit calmement la serveuse. La fille de l'aubergiste ne tarda pas à arriver.
« Vous désirez?
-Un repas, ça suffira, dit Maroti. Il désigna alors Méga. Et toi?
-Pareil, alors. Répondit-il. »
La jeune fille disparut dans les cuisines. L'homme au chapeau se rapprocha de son complice en se penchant sur la table, ce qui eut pour effet de faire retomber son chapeau en avant. Il le réajusta en grognant, puis chuchota:
« J'ai oublié de t'avertir! Tu es mon fils et on est en voyage vers Orchidia, c'est compris? On attend un ami à moi.
-De quoi tu parles?
-On est ici Incognito précisa Maroti. On se donne des personnages provisoires.
-Oh... Ok. »
Méga était moins survolté que durant le trajet, ce devait être parce qu'ils étaient arrivés. On aurait dit qu'il allait mourir de faim. Il reprit quand même la discussion, en chuchotant:

« D'ailleurs, il est ou, l'autre? Il est en retard nan?
-Toi aussi, tu l'étais. Et lui a l'excuse de venir d'Orchidia au moins.
-Mais il devrait déjà être la non? Insista méga. Et si c'était lui? »
Il montra un garçon dans le fond de la salle. L'autre chasseur l'analysa. Verre d'eau, musculature inexistante, regard jovial.... Non.... C'est pas lui... Il reporta alors son regard sur son camarade Méga.... Verre d'eau, musculature...peu développée, regard jovial fatigué...... Il fut pris d'une petite vague de solitude...
Il recommença alors son analyse des clients. Il remarqua alors un autre garçon, un blond, dans le fond de la salle. Il le regardait lui aussi. Regard dur, habits de voyage.... pas armé, mais un physique développé. Ils se regardèrent un moment. Puis une fille s'approcha du blondinet, une amie apparemment. Ce n'est donc pas lui, le troisième membre de la bande est censé être seul. Hm.

La serveuse revint avec divers mets.
« Qui réglera la note?
Par manque d'attention, Le chasseur de prime ne put prévoir le coup.
-C'est Ma.....mon papa qui paiera pour nous! Répondit Méga dans un sourire. Merci.
-Vous restez dormir? Reprit la serveuse.
-........Oui. Je pense. Dit alors Maroti.
-Bien, conclut la serveuse en s'en allant, nous verrons cela demain, alors. »
Maroti attendit que la serveuse se soit éloignée puis regarda Méga:
« C'est pas sérieux cette histoire de paiement,hein?
-Écoute, dit Méga, visiblement très à même de profiter de la situation, si t'a pas les moyens pour ça, fallait pas faire d'enfants. »
Son culot étonna l'homme au chapeau, qui s'interrogea sur le degré de culpabilité qu’entraînerait un père qui gifle son fils en plein milieu d'une discussion amicale dans une auberge...... Puis il se rabattit sur la première option. Manger.
Ils voulurent prendre deux chambres à part, chacun désirant éviter soit un belle gifle en pleine face, soit une grosse crise de nerfs. Malheureusement, une auberge de 7 chambres pour 11 clients, ça laisse pas beaucoup de choix. Ils se retrouvèrent donc dans une seule et même chambre, avec un lit et..... une paillasse (suite a une discussion que je n'évoquerai pas, méga finit par obtenir le lit. Il évita aussi une bonne torgnole en donnant un des deux coussins.... Le moins mou, évidemment.)
Méga s'endormit rapidement, épuisé par le trajet de la veille. Faire cette distance à pied, c'est vraiment éprouvant pour un bleu. A aurait pu fournir équipement, argent et quadryls mais Maroti voyageait à sa façon, et si Méga est avec lui pour s'endurcir, ça commencera par les muscles.
Le chasseur de primes finit lui aussi par s'endormir, mais cette nuit n'était pas la meilleure nuit pour ça, il faut croire.


Un bruit sinistre le réveilla en sursaut. Un bruit minuscule, presque inaudible, mais anormal, c'est certain. L'ombre l'enveloppait. Il ouvrit les yeux, et tenta d’attraper au vol son épée. Trop tard. L'assassin était sur lui, un genou sur sa poitrine, et l'autre jambe sur son bras gauche. La main droite du tueur enserra le cou de Maroti, et le contact glacial des doigts de l'assassin le fit frissonner. Non ça n'était pas des doigts... Il avait des griffes, de métal.
« Alors? On baisse sa garde, mon vieux? Faudrait voir à pas se faire avoir par derr*BENG!* »
L'assassin s'étala sur le coté, et Maroti se releva péniblement, en se tenant la gorge pour vérifier les dégâts. Rien de bien grave. Puis il jeta un œil à Méga..... Arme: Pot de chambre. Action: Coup sur la tête par derrière. Résultat: Un assassin à terre. Ah? Non.
Le tueur se releva, et mit ses mains griffue en évidence:
« Wowowowowowowow!On s'calme, c'était un test je plaisantais!
-Heeeein ? Répondirent en cœur les deux dormeurs, dont un avait récupéré son épée et l'autre brandissant un pot de chambre avec un coté en morceaux.
-Gryfman, dit-il en tendant la main. On a une cible assez spéciale, hein.

Sur ce, la nuit s’arrêta la,car personne ne faisait confiance à personne, ils restèrent donc tous éveillés........



Ok, sauf Méga, qui a fini par clamser, réussissant à dormir assis.
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Jaguarian
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MessageSujet: Re: Chasseurs de Primes.   Chasseurs de Primes. EmptyMar 9 Juil - 9:21


Chapitre 4 : Une rencontre inattendue

Suite à la nuit blanche passée à la grande escale, l'équipe se mit en route vers les montagnes de Lovinah. Méga, qui était le seul à avoir réussi à dormir, se retrouvait donc (Une fois n'est pas coutume) en train d'ouvrir la marche.... Ais-je besoin de mentionner le résultat ?

« …... Méga, c'est ça ?

-Mouiii ?
-On est paumés, n'est-ce pas ?
-Encore. »
Maroti ne se sentait pas trop d'attaque pour une joute verbale. Mais ça n'était pas le cas de Gryfman, visiblement.....

« Mais vous êtes des calamités !!! Je vous rappelle qu'on est censés éliminer les légendaires !! Si vous vous battez aussi bien que vous lisez les cartes, on est pas sorti de l'auberge !!! »
Méga était dans un bon jour. Ses réparties, bien que dotées d'un humour particulier, étaient cinglantes.
« Bah si, on en est sortis, justement... Et puis niveau combat, dois-je te rappeler le pot de chambre ?
-Raaah la ferme ! T'as eu du bol, je croyais qu'un type comme toi avait le sommeil lourd ! Regardes-toi ! T'as même pas d'arme avec toi !!!
-Je suis un peu d'accord sur ce point.... Tu devrais au moins être équipé, quand on connaît nos adversaires.
-Mais on va pas tuer la cible de nuit ?
-Si. Mais ça, c'est le plan A. Si ya un truc qui tourne mal, ça partira en affrontement direct. Il paraît entre autres que Gryfenfer, l'homme bête, a le sommeil trèèès léger.
-Moi, il me poserait pas de problèmes.
-C'est pas la question....Il te faut une arme, Méga.
-J'en achèterais une au prochain village, c'est bon. Puis, habile détournement de conversation : C'est moi ou on est toujours paumés ?
-A qui la faute ?
-Raaah, laissez-moi faire, bande de boulets ! »

Gryfman courut vers l'arbre le plus proche, et bondit droit dessus. Il prit appui sur le tronc et planta ses griffes dans l'écorce, puis il sauta plusieurs fois en recommençant l'opération, et se retrouva rapidement au sommet. Il scruta les alentours.
En bas, ses collègues débattaient de sa performance.
« Joli. Il est vachement rapide. »
Méga se permit une critique personnelle.
« Peuh. Fait chaud, la-haut ?
-Tss, arrête, tu veux ? T'auras aussi l'occasion de te faire remarquer. »
La voix de Gryfman leur parvint, lointaine.
« Hé ! Lovinah, c'est de l'autre coté !!! Je note un truc, j'arrive ! »

Lourd silence pour le gamin, appuyé par un regard noir surmonté d'un chapeau de cow-boy.
Silence bien trop lourd pour méga.

« Et on va aux montagnes pourquoi, déjà ?
-Tu plaisantes ? Alysia toute entière est déjà au courant !
-...
-Hier, deux des neufs dieux majeurs du monde sont revenus.
-Euuuuh..... Quoi ? Tu délires ! T'es pas malade, au moins ??
-Imbécile ! C'est une vérité générale !! Tout le monde est au courant !! Ils sont allés voir les légendaires, pour leur donner une quête.... Ils ont deux semaines pour trouver Jaguarys, ou un truc du genre.
-Et sinon ?
-Fin du monde.
-.....
-.....
-C'est toujours pareil, avec les dieux. Mais attend ! Si on tue Danael, il se passe quoi ?? On est pas en train de condamner le monde, nous, la ?
-On en a parlé cette nuit, t'as rien écouté ou quoi ??
-Ben... Je dormais, moi en fait...
-Aaaaah ! Mais c'est pour ça que tu répondais pas, alors !!
-Beeeen... Enfin bref, donc ?
-On a convenu qu'on attendrait que le monde soit sauvé avant de le tuer.
-Mais... Mais... Vous avez pas de remords ?? Il aura sauvé le monde quand même !!
-C'est notre boulot. »
Gryfman fit réapparition, en tombant de l'arbre. Il se réceptionna à quatre pattes devant Méga.
« Si t'as des états d’âme, change de métier. Allez, demi-tour. »
Les derniers mots remirent en place les pensées de Maroti, qui se rappela alors de l'erreur de Méga, et des quelques 3 kilomètres parcourus en sens inverse.
S'ensuit un coup de poing, puis des protestations.

Le reste du trajet fut sans incident...

Si on oublie le fait qu'un quatrième membre se joignit au groupe après que ledit membre fut sauvé d'une mort certaine.

Il avaient parcouru environ 8 kilomètres, dans le bon sens cette fois. Ils avançaient lentement, et il était déjà environ seize heures. Ils avaient mangé en marchant, et les discussions n'étaient hélas que très rares et souvent dénuées d'intérêt.
« Et toi, Méga ? Le légendaire que tu admirais le plus avant ''L'incident'' ?
-Razzia, sûrement ! J'admirais beaucoup ce type ! Et en plus il vient de Rymar, comme moi ! Et vous ?
-... Gryfman ?
-Gryfenfer, évidemment. Je crois que mon style de combat est en grande partie inspiré de lui. Si je me bats contre lui, ça va être intéressant ! Et toi, Maroti ?
-Oh, sûrement...
-AAAAAAAAAAYAAAAAAAAAAH ! PRENDS CA !! »

Des hurlements fusèrent du sentier devant eux, un combat, à coup sûr. Maroti dégaina, Gryfman courait déjà devant, et Méga cherchait une branche qui conviendrait bien pour assommer quelque adversaire. En face d'eux, le carnage se révéla peu à peu.
Un homme seul faisait face à une bonne quinzaine d'assaillants, dont deux étaient déjà à terre, blessés.
Les trois chasseurs couraient déjà vers l'affrontement :
« Il faut l'aider !!!
-Pourquoi ?
-T'occupes ! Gryfman ! Il ne les a pas tués ! Ne fais pas de victimes !
-Peuh !! Pas drôle ! Mais ça me réveilleras au moins ! »
Il n'était pas armé, et il s'était couvert d'un manteau improvisé, on dirait. Une longue pièce de tissu qui recouvrait presque tout son corps. Seules restaient ses mains, couvertes de sang.
Mais il n'avait aucune chance. Les trois archers bandèrent leurs arcs, et visèrent leur adversaire.
Les combattants n'avaient pas l'air de soldats, mais de fermiers. De villageois tout au plus. Ils maniaient des fourches et des faux, et les seuls véritablement dangereux étaient les trois archers, le type a l’œil bandé qui affrontait l'homme encapuchonné avait une grosse hache de bûcheron, et un des types derrière avait une épée courte.
L'homme recula de deux pas.
Il n'avait pas vu les personnes qui couraient vers lui, dans son dos.
Gryfman le dépassa et bondit sur les paysans, en lacérant un au passage . Il sauta par dessus le groupe avec les faux, et se retrouva face au type à l'épée.
Maroti avait lui cerné le problème rapidement. Il faisait déjà face aux archers, et il taillada le bras d'un d'eux, qui battit en retraite illico. Les deux autres n'avaient pas l'air de vouloir se tester au corps à corps, et déposèrent leurs armes avant de s'enfuir avec leur compère.
Méga, lui, fonçait comme un bourrin. En toute logique, il fit face au bûcheron.
L'inconnu se plaça à ses cotés.
« Vous êtes avec moi ? Super ! Rétamons-le en vitesse !
-Euh.... Ouais ! »
L'homme à la hache porta un coup sur l'inconnu, qui se fendit en arrière pour esquiver l'arme surdimentionnée. Méga frappa la jambe du bûcheron de tout sa force, et l'os se brisa en même temps que le bâton.
L'homme gémit de douleur, alors que l'allié encapuchonné lui envoya un coup de pied phénoménal pour le projeter en arrière.
De leur coté, Gryfman et Maroti faisait un massacre parmi les villageois, causant nombre de fractures, coupures et autres hématomes. La plupart avait déjà fui, et lorsque la lame du courageux paysan qui affrontait Gryfman se brisa, le reste de la troupe courut rejoindre leurs amis moins téméraires.
Le bûcheron s'écrasa sous le nouveau coup de Méga, et il resta immobile à terre, assommé.
Le calme retomba sur la forêt. L'inconnu tâta son ventre, visiblement blessé. Il déchira son manteau de fortune, révélant une fourrure bleue dissimulée sous celle ci. Les habits et bijoux inconnus des trois autres les étonnèrent.
« Mais... Qui est-tu ??
-Je...Hum.. Je suis un jaguarian... et vous ? »
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