Après une longue prériode d'absence, je vous poste(enfin) la suite de mon One-Shot...çe n'est toujours pas fini et ça risque de durer!
Bonne lecture! Tu peux pas arrêter de tourner Ikaël? C'est super énervant à la longue!"
Ikaël soupira mais s'assit néanmoins dans un des fauteuils confortables de la bibliothèque, aux côtés de sa sœur.
Il l'observa pendant quelques secondes, durant qu'elle lisait un livre. Pour la première fois depuis des jours, des mois, ou peut-être des années? Il ne savait plus. En tout cas, c'était la première fois depuis bien longtemps qu'il la voyait habillé comme ça. Et pour cause: elle portait une longue robe blanche brodée au niveau des manches, une mince chaîne en argent qui appartenait à leur mère, et avait coiffé ses cheveux blonds qui ondulaient doucement jusqu'à ses épaules. Elle avait un livre posé sur ses genoux et l'observait avec un mécontentement non feint.
"Tu vas pas me dire que t'a oublié?
-Oublié quoi?"
Danalia leva les yeux au ciel et referma d'un coup sec le livre qu'elle lisait. Elle se leva en faisant claquer ses talons contre le plancher et se dirigea vers la porte.
"Quand tu te sera souvenu, tu m'appellera."
Elle quitta la pièce en claquant la porte. Ikaël, complètement ébahi, fixait d'un air idiot la porte fermé… elle se comporte encore comme une gamine alors qu'elle a…Ikaël releva les yeux en se traitent d'idiot. Comment avait-il pu être assez bête pour oublier l'anniversaire de sa sœur? La robe blanche, la chaîne, son calme surprenant…Tout cela était en fait une façon de le remercier, le seul jour dans l'année où elle ne lui donnait pas de fil à retordre… Et il avait été assez bête pour l'oublier…
Et elle, toujours aussi rancunière, ne lui pardonnerait pas de si tôt…
***
Oroban, royaume de Larbos, par une chaude journée d'été. Dans la foule de personnes venues assister aux Héros Days, la plupart des gens bavardaient et s'interpellaient.
Danalia fendait la foule en contresens, se dirigeant vers la fin de la file alors que tous se dirigeaient vers l'avant. Les Faucons d'Argent passaient en milieu de défilé et il fallait qu'elle voie son frère. Cela allait être la première fois qu'elle lui parlait depuis son anniversaire manqué…
La situation est bien assez grave comme ça, si en plus je dois me laisser aveugler par mes sentiments…"IKAËL!!!"
Le roux se retourna, cherchant des yeux la personne qui venait de l'appeler. Ses yeux s'agrandirent sous l'effet de la surprise lorsqu'il l'aperçut. Habillée comme un garçon, comme à son habitude, ses cheveux blonds courts qui lui fouettaient les épaules, et son air dévasté, il pouvait difficilement la laisser tomber…Mais…
"ON S'EN FICHE DU DEFILE, LA SITUATION EST ASSEZ GRAVE COMME ÇA!"
Mais le roux hésitait. Il était capitaine, tout de même! Il se retourna et interrogea le commandant du regard. Celui-ci haussa les épaules et lui fit signe d'y aller. Ikaël, avec une inquiétude sincère, se précipita vers sa sœur. Elle était toujours si forte, si indépendante qu'il oubliait souvent qu'elle n'était encore qu'une adolescente un peu perdue, comme lui au même âge.
"Qu'est-ce qu'il y a, Dana?"
D'un coup, elle éclata en sanglots. Rien que l'utilisation de ce surnom affectif…
"C'est…c'est…
- Grand-mère?"
La blonde ne put qu'hocher la tête. Ikaël sentit son cœur se glacer. Malia était la seule personne qui leur restait, la seule famille qu'ils avaient…
"Elle est morte, Ika, elle est morte à côté de moi…"
La jeune fille pleurait de plus belle. Son frère la prit doucement dans ses bras, la consolant du mieux qu'il pouvait, sans cacher les larmes qui roulaient aussi sur ses joues.
Nous sommes tous seul, maintenant…vraiment tous seuls… ***
Les pies dans la neige, les cheveux au vent, elle rêvait doucement. Cela faisait six mois que sa grand-mère était partie, mais le vide qu'elle avait laissé n'était toujours pas comblé. Les habitants du village, qui déjà l'évitait, c'était fait encore plus distants.
De toute façon, c'est mieux comme ça…le réconfort m'a toujours fait plus de mal que de bien…D'un coup, le bruit s'invita sur la place calme. Une bande de garçons d'une quinzaine d'année débarqua en se poussant, se disputant…En les voyants venir vers elle, Danalia sut une chose: s'en était fini de sa tranquillité. Les ennuis débarquaient.
" T'es assise à ma place, la gamine.
-Ah oui? Premièrement, on ne traite pas de gamine quelqu'un de plus âgé que soi…T'a quel âge? Quatorze ans? J'en ai quinze…Et deuxièmement, où tu vois marqué ton nom?"
Tandis que l'autre la regardait, complètement éberlué, elle continua:
"Ensuite, si ce que je te raconte est trop compliqué pour tes petites oreilles, il fallait mieux écouter à l'école, mon cher…"
Enfin, le garçon d'en face comprenant qu'elle était en train de l'insulter, lui cria dessus:
"Mais tu sais à qui tu parles, au moins?
-A part avec un crétin aussi bête qu'un culbutar et qui ne connaît pas la galanterie, non, je ne vois pas…C'est grave?
-Tu es allée trop loin, fille sans famille. Tu va en payer le prix!
-Mais bien sur!"
L'autre, aveuglé par la rage, lui fonça dessus. Aux yeux de la jeune fille, il parut lent. Beaucoup trop lent. Elle n'eut qu'à s'écarter légèrement vers la droite pour que l'autre finisse sa course la tête dans la fontaine gelée. Danalia s'approcha doucement de lui.
"Tu veux me battre? Je t'en donne l'occasion. Ici, dans dix minutes.
-Tu vas me battre avec tes petits poings? Comme c'est mignon!
-Avec mes poings? C'est une possibilité…mais non. Armes. Avec ou sans bouchons, c'est toi qui voit."
Elle se détourna, laissa l'autre complètement perdu, toujours assis dans la fontaine. S'il l'avait regardé dans les yeux, il aurait pu voir une chose: Il n'y avait aucun peur dans on regard. Juste une froide détermination.
A suivre